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Laïkohn remonta à cheval et fit route sur Sandong. Trois semaines plus tard elle arrivait à destination et après avoir racheté des provisions elle se dirigea vers la bibliothèque, une petite bâtisse jaunâtre avec des signes bizarres sur la façade, bien sûr Laïkohn ne savait pas lire…

Chapitre 2 : De Sandong à Roukiak

De l'intérieur, la bibliothèque était un peu plus imposante : des escaliers descendaient dans des profondeurs abyssales à peine enlumiérées par l'éclat bleuâtre de plantes que l'on trouvait aux alentours de la ville et qui servaient couramment d'éclairage. Il y avait peu de gens, la plupart étaient vieux, courbés, hommes et femmes, ils semblaient tristes et résignés. Ce lieu paraissait déprimant et profondément ennuyeux à la jeune Sanguinaire.
" Que veux-tu jeune guerrière ? L'interpella un bibliothécaire, reconnaissable par son uniforme bleu sombre et noir avec les mêmes signes que sur la façade extérieure.
- La Grande Sage de Canil m'a dit que dans cette bibliothèque était entreposé un parchemin qui parlait du Médaillon d'Ahiri?
- Tas-t-elle donné l'anneau ?
- Oui, oui.
- Très bien, ça sera utile.
- Il paraît.
Laïkohn suivit le bibliothécaire qui n'en finissait pas de descendre dans les profondeurs de la bibliothèque.
- Voilà, on y est, dit-il face à une porte en fer forgé ornée de motifs fluorescents crées avec les plantes bleues et d'autres, jaunes, oranges, vertes, violettes, blanches et rouges.
- Passe-moi la clé jeune fille.
- La quoi ? Laïkohn vivait dans une tribu nomade des montagnes des terres de Dyäng depuis sa naissance, elle était encore très jeune et ne connaissait rien aux constructions sédentaires.
- L'anneau.
- Ah, pardon. Elle le sortit et se rendit compte que lui aussi brillait. Elle le passa à l'homme qui ouvrit la porte. Elle vit alors un grand couloir, très long et haut, éclairé des mêmes couleurs que précédemment. Il y avait au loin trois couloirs, un jaune, un rouge et un qui comportait toutes les autres couleurs.
- C'est un vrai labyrinthe, précisa l'homme, les couleurs te guideront, suit l'orange, la couleur du Feu, du feu de la puissance de Kyhn… et de celui qui l'embrasa !
- Oui mais euh, je fais quoi après ?
- Tu lis le parchemin et tu reviens, c'est tout.
- C'est à dire que…
- Tu ne sais pas lire, c'est ça ?
- Bah oui.
- Bon, c'était prévisible effectivement, vas là-bas, je t'envoie quelqu'un.
- D'accord, merci."
Laïkohn suivit la couleur orange sous la forme d'arabesque et autres fioritures décoratives. Un bon moment après Laïkohn arrivait dans une sale complètement orange. Il y avait là de nombreux coffres et rouleaux de parchemins. La jeune femme se demandait lequel de ces documents résoudrait sa quête. Elle attendit quelques minutes et entendit des pas. Elle saisit le pommeau de son épée par réflexe. Ce n'était que l'aide promise. Une petite fille avec de grands yeux bleus bridés et de longs cheveux roux, épais et lisses. Son visage était rond et sa peau très foncée, elle avait un petit nez écrasé et une bouche très fine, à peine un trait. Elle devait avoir huit ou neuf ans, elle n'était pas très grande et pas vraiment musclée. Elle portait une tunique bleue et noire, visiblement elle était destinée à finir ici.

Goz décida de vérifier s'il y avait des vaisseaux résistants à proximité. Le radar lui révéla qu'il y avait un vaisseau de la guilde des marchands tout prêt de l'orbite de la planète, il pensa que ce vaisseau n'était pas innocent à leur soudaine avarie. Il détecta aussi un vaisseau résistant non loin de la planète voisine de Ryar, Cadiar. Il décida de le contacter par radio sur une fréquence codée.

" - Raia Cfara 8806-345 à Raia Cfara 8805-248, est-ce que vous me recevez ?

* Raia Cfara 8805-248, Raia Cfara 8806-345, nous vous recevons, veuillez vous identifier.
* Raia Cfara 8806-345, Commandant de bord Goz, membre de la résistance Ctaliate, à vous"
* Raia Cfara 8805-248, On se demandait où vous étiez passés ! Que faites vous sur la planète de Ryar ?!
* Nous avons eu une importante avarie et avons dû nous poser, malheureusement cela semble impossible sur cette planète
* C'est exact Raia Cfara 8806-345
* L'avarie n'est pas aussi grave que nous le pensions mais le vaisseau ne tiendra pas jusqu'à destination.
* Je vois, pouvez vous remonter en orbite de la planète de Ryar ?
* Je pense oui mais j'ai détecté un vaisseau marchand lui aussi en orbite.
* On s'en ai chargés…
* Je vois, Raia Cfara 8806-345 nous nous mettons en orbite de la planète de Ryar
"

Goz se mit en orbite et re-contacta le vaisseau de la résistance. Lui aussi se mit en orbite de Ryar et les passagers furent transbordés d'un vaisseau vers l'autre. Le vaisseau Raia Cfara 8805-248 était bien plus grand que le leur et ce ne fut pas la place qui manqua puisque l'équipage du vaisseau se réduisait au pilote et au responsable des armes.

" - Salut Goz !

* Dan, sacré vieux sac à puces ! Qu'est-ce que tu fais ici ?!
* Euh bah je passais dans le coin et je me suis dis, tiens pourquoi pas passer le bonjour à se vieux Goz !
* Je vois… bon, je te présente Tazilia et Tyz, Tazilia, Tyz, je vous présente Dan, un vieux pote !
* Salut ! dirent en même temps Tyz et Tazilia.
* Bon Dan, il faudrait qu'on se rende sur Tridist d'urgence.
* Ok, pas de problème dit Dan, je connais votre mission et je sais qu'elle est prioritaire donc mes supérieurs m'en voudront pas !
* Pourquoi, t'es en mission ? Demanda Goz
* Oui, plus ou moins, je casse du méchant quoi !
* Toi t'as encore fais une connerie et tu te retrouve à faire des rondes interplanétaires…
* Euh… comment t'as deviné ?
* Comme ça… une idée.
* Bon assez rigolé, cap sur Tridist donc"

Quelques jours plus tard, les cinq résistants arrivèrent sur Tridist. La mission dont avait parlé Dan fut expliquée par Goz à Tyz et Tazilia. Il s'agissait de se rendre sur la planète primitive de Aïa pour aider d'autres résistants à réunir les morceaux d'une arme défensive de très grande puissance, un bouclier sacré destiné à protéger la planète de Tridist des attaques plus qu'imminentes de la guilde des marchands.

Lorsque le nuit fut tombée sur la planète de Tridist, qui fonctionnait avec des journées de dix heures et des nuits équivalentes, Goz, Tyz et Tazilia montèrent à bord du Fadskirista Dsqa Faia 420-123 à destination d'Aïa. Le voyage ne durerai qu'une journée de douze heures d'après les estimations de Goz.