Bande de Gaza : Arrêter le massacre et protéger les enfants. Actu du 7 janvier 2009

World Vision Jérusalem / Cisjordanie/ Gaza.

L’escalade de la violence dans la bande de Gaza depuis le 27 décembre est d’une envergure sans précédent. Après plusieurs semaine de blocus de Gaza, la montée de la violence des attaques militaires affecte les civiles et en particulier les enfants qui souffrent dès lors de troubles physiques et psychologiques.

World Vision exhorte toutes les parties à réengager un cessez-le-feu immédiat. Nous lançons cet appel au nom de tous ceux qui ont perdu leur vie dans ce conflit et de ceux qui sont profondément touchés par les récentes attaques.

Ce sont les plus vulnérables, enfants et autres civils, qui endurent les pires souffrances. Les attaques portées contre Gaza ont causé la mort de 700 Palestiniens qui s’ajoutent aux 100 enfants Israéliens morts pendant le
conflit depuis 2000. Depuis la fin du cessez-le-feu, les enfants habitant à Gaza et au sud d’Israël vivent dans une peur continuelle.

World Vision a toujours demandé à l’ensemble des parties de refreiner les violences. Elle a également appelé à la fin du blocus de la bande de Gaza qui dure depuis 18 mois et touche 1,5 million d’habitants palestiniens. Ce blocus, qui a provoqué l’effondrement de l’économie de Gaza et suspendu tous les services essentiels, a rendu toute la population dépendante de l’aide humanitaire. Les bombardements actuels surviennent à un moment où la pauvreté la plus sévère frappe les Palestiniens.Les attaques actuelles ne font ainsi qu’empirer une situation déjà dramatique.

A Gaza, les programmes de World Vision aident des milliers d’enfants. Nos équipes font de leur mieux pour continuer d’apporter leur soutien aux enfants et à leurs familles malgré les restrictions apportées aux couloirs humanitaires. World Vision et d’autres agences Internationales, dont l’Unicef, dénoncent les répercussions psychologiques et physiques des conflits sur les enfants qui représentent plus de la moitié de la population.

Il incombe aux parties au conflit de protéger les droits des enfants. La Convention des droits de l’enfant dispose qu’en vertu du droit international humanitaire, les Etats ont l’obligation de protéger les enfants. Israël, en qualité de signataire de la Convention, doit prendre toutes les mesures possibles pour assurer la protection des enfants touchés par le conflit armé. Les acteurs non étatiques, comme le Hamas, sont aussi liés par ces dispositions du droit international.
Tous seraient responsables des actions qui porteraient atteinte à ces droits.

Nous appelons le Quartet (l’Union Européenne, le secrétaire général des Nations Unies, les Etats Unis et la Russie) à s’engager plus fermement pour un cessez-le-feu immédiat. Une fois le cessez-le-feu instauré, il conviendra d’assurer aux populations une sécurité durable. Enfin, les organisations humanitaires doivent être
autorisées à accéder sans obstacles aux familles qui sont dans le besoin.