Madagascar : évolution politique et économique depuis la prise de pouvoir du 18 mars 2009

Un génocide inter-ethnique à Madagascar ? Non, je ne le vois pas.

Boudé
par la communauté internationale, le nouvel homme fort de Madagascar,
Andry Rajoelina, est confronté dès ce lundi dans la capitale à un
rassemblement de ses opposants, sur la même place du 13-Mai d'où ses
partisans ont poussé son prédécesseur à la démission.
Les supporters de l'ancien président Marc Ravalomanana, qui a cédé le
pouvoir mardi dernier après sept années passées à la tête du pays,
prévoient de manifester à Antananarivo pour maintenir la pression
contre le nouveau chef de l'Etat, qui a bénéficié du soutien de l'armée.Andry
Rajoelina a prêté serment samedi lors d'une cérémonie boycottée par
l'ensemble des diplomates en poste à Antananarivo, mais suivie par
40.000 personnes témoignant du soutien populaire dont jouit le nouveau
président, notamment chez les jeunes et les pauvres.Les
chancelleries ont exprimé leur désapprobation face au coup de force
institutionnel de cet ancien disc-jockey reconverti dans l'affichage
publicitaire, puis la politique.L'Union africaine a suspendu
vendredi la participation de Madagascar à ses instances. La Communauté
pour le développement de l'Afrique australe (SADC) a refusé de
reconnaître le nouvel homme fort de l'île et les circonstances de son
arrivée au pouvoir ont été dénoncées par l'Union européenne et les Etats-Unis, qui ont parlé de "coup d'Etat".Âgé
de 34 ans, soit six de moins que le minimum requis par la Constitution
pour occuper les fonctions de chef de l'Etat, Andry Rajoelina devait
présider dans la journée un conseil des ministres.Il a dissous l'Assemblée nationale ainsi que le Sénat et s'est engagé à organiser des élections d'ici deux ans.Les
violences dues à la crise politique ont fait 135 morts depuis le début
de l'année. Le tourisme et les investissements étrangers ont en outre
été durement affectés.

Marc Ravalomanana, le chef de l'Etat contraint à la démission en mars dernier et qui vit désormais en exil au Swaziland, a décidé de nommer un Premier ministre à Madagascar. Il a ainsi annoncé par téléphone à 15 000 de ses partisans réunis sur une place de la capitale, que Manandafy Rakotonirina, âgé de 70 ans, était son Premier ministre.
Manandafy Rakotonirina était lui-même présent dans la capitale malgache, à la tribune du rassemblement organisé par les partisans de Marc Ravalomanana

Un mandat d'arrêt a été émis à Madagascar contre l'ancien président Marc Ravalomanana et son ancien ministre des Finances. L'annonce a été faite vendredi à la radio d'Etat.

La ministre de la Justice Christine Razanamahasoa a déclaré que l'ancien président Marc Ravalomanana et son ministre des Finances étaient accusés de mauvaise utilisation de fonds publics.Andry Rajoelina a pris le pouvoir en mars dernier avec le soutien de l'armée après la démission de Marc Ravalomanana à la suite de plusieurs mois de manifestations. De nombreux pays africains ont dénoncé une prise de pouvoir équivalant à un coup d'Etat et l'Union africaine a suspendu Madagascar.Depuis qu'il a quitté le pouvoir, Marc Ravalomanana se trouve au Swaziland. AP

Une femme est morte ce matin et il y a eu un autre mort cet après-midi", a annoncé le directeur des urgences du principal hôpital d'Antananarivo. Il a ajouté que deux autres personnes avaient également été blessées. Plusieurs témoins ont rapporté à l'AFP avoir vu une femme touchée par une balle dans la tête. Jeudi, des affrontements entre forces de l'ordre et partisans de M. Ravalomanana avaient fait 41 blessés, dont plusieurs par balle, selon un bilan fourni par le principal hôpital de la capitale. Vendredi, les forces de l'ordre ont pour la deuxième journée consécutive empêché la tenue d'un rassemblement des pro-Ravalomanana, conformément à un arrêté pris mardi par le gouvernement de la haute autorité de transition (HAT), dirigée par l'ex-opposant Rajoelina